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Pakua Shipi se trouve 

au Québec à l’extrême Est

de la Basse-Côte-Nord, à environ

550 km au nord-est de Sept-Îles

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Pakua Shipi

La rivière peu profonde

Traduction de l'innu-aimun

C’est l’une des 9 communautés innues de la province, et la plus isolée sur la Basse-Côte-Nord. Sans accès routier, le village est desservi par avion 6 jours sur 7 à partir de Sept-Îles, et une fois par semaine d’avril à janvier par bateau-cargo depuis Rimouski.

Installée à l’embouchure de la rivière Saint-Augustin, la communauté de Pakua Shipi (Pakuashipi, Pakua Shipu) compte 316 résidents inscrits en 2018, dont 45,8 % de moins de 25 ans, auxquels s’ajoutent 51 travailleurs venant de l’extérieur.

C’est une communauté essentiellement francophone, bien que l’innu demeure la première langue d’usage. Elle est dirigée par un conseil de bande composé d’un chef et de quatre conseillers, élus tous les 3 ans.

L'histoire de Pakua Shipi

Les Innus de Pakua Shipi étaient autrefois un peuple essentiellement nomade, qui occupait un vaste territoire de chasse. Mais au début du 20e siècle, leur mode de vie est bouleversé par la construction du poste de traite commerciale des fourrures de la Compagnie de la Baie d'Hudson, à l’embouchure de la rivière Saint-Augustin.

Ils ont cependant conservé un mode de vie traditionnel pendant plusieurs décennies, faute de projet de construction de maisons près de leur territoire, alors que la plupart des autres communautés étaient déjà installées dans les habitations que le gouvernement fédéral leur a fournies dès les années 1950.

En 1961, sous la pression des autorités, les Innus de Pakua Shipi sont déplacés par bateau vers la réserve d’Unamen Shipu (La Romaine), où des logements leur sont promis. Mais après 2 ans sans maisons, et sans territoire de chasse, l’ennui et la tristesse les forcent à revenir à pied jusqu’à l’embouchure de la rivière Saint-Augustin, en avril 1963, pour y fonder l’actuelle communauté de Pakua Shipi.

La communauté aujourd'hui

Ce n’est qu’au début des années 1970 que sont enfin bâties les 16 premières maisons octroyées par le gouvernement. Il s’agit de simples bâtisses, de construction sommaire et sans eau courante, sans aucun service.

L’école est ensuite construite en 1978, le conseil de bande en 1982, et le premier poste de soins infirmiers vers 1984.

                

Malgré ses conditions d’isolement géographique, la communauté a dû se développer rapidement pour répondre à sa croissance démographique. Elle a su s’adapter, à travers son nouveau mode de vie, face aux changements radicaux d’un monde moderne en constante évolution technologique.

Aujourd’hui, le village compte près de 75 maisons. Aux services existants, qui ont subi des rénovations ou été reconstruits au fil des années, se sont ajoutés une usine de traitement des eaux, une hôtellerie, une patinoire couverte, un centre multifonctions (avec cafétéria et maison des jeunes), des services sociaux de 1re ligne, une garderie, un poste de police, une maison intergénérationnelle, et depuis peu un dépanneur. Le village opère aussi sa propre radio communautaire.

Installé sur la rive ouest de la rivière Saint-Augustin, face au village anglophone de Saint-Augustin, Pakua Shipi bénéficie d’un environnement géographique grandiose, entouré d’une toundra sauvage et paisible, baigné d’une lumière exceptionnellement pure, aux mémorables levers et couchers de soleil ou de lune, et aux aurores boréales enchanteresses.

Les Innus de Pakua Shipi

Denis Mestenapeo, chef du Conseil des Innus de Pakya Shipi

Denis Mestenapeo

Chef du Conseil des Innus de Pakya Shipi

Sans accès routier depuis ou vers l’extérieur, les Innus de Pakua Shipi ont su, en raison de leur isolement géographique, garder vivant leur mode de vie traditionnel, orienté vers la pêche et la chasse. Bien que devenus sédentaires, ils continuent de se rendre régulièrement dans leurs campements dans les bois, en canot, en motoneige, ou en hydravion pour les plus éloignés.

Malgré un accès internet encore restreint et l’absence de réseau cellulaire, ils sont cependant de plus en plus nombreux à disposer d’ordinateurs et de téléphones intelligents.

Les membres de la communauté parlent en majorité leur langue maternelle, l’innu-aimun. Le français est la principale langue seconde, celle enseignée à l’école. Mais certains ont plutôt l’anglais comme langue seconde, notamment les plus âgés qui ont été scolarisés à Saint-Augustin et les membres originaires des communautés innues du Labrador. Plusieurs sont trilingues.

Leur spiritualité, qui marie croyances traditionnelles et religion catholique, est très vivante et les supporte dans leur vie quotidienne et leurs processus de guérison. Cela se fait notamment grâce à des cérémonies de hutte de sudation, de cercles de paroles, de purification par la sauge, d’une église et de la présence régulière d’un prêtre.

Les conditions de vie inhérentes à leur passé et à leur situation ont fait des Innus de Pakua Shipi un peuple solidaire, adapté à son milieu, et dont les relations sont basées sur l’entraide. Les visiteurs étrangers resteront marqués par leur accueil et leurs éclats de rire! 

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